Disgrace of Chaos
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 Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement

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Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement Vide
MessageSujet: Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement   Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement I_icon_minitimeJeu 10 Juin - 17:18

• Calyel Elikan•
(icon 100*100 ou petite image représentant votre perso)

▬ Identité
    Nom : Elikan, nom hérité de ses parents, et des parents de ses parents, bref on l'aura comprit, il n'a pas choisi et c'est dommage, il s'en serait bien passé!
    Prénom : Calyel, prénom choisit par ses parents. Bon d'accord, ils ont eu bon goût sur ce point, au moins une chose qu'ils ont réussi. Un prénom angélique vous ne trouvez pas? C'est aussi ce que se sont dit ses géniteurs, oui sur ce coups ils se sont trompés, mais ça ils ne pouvaient pas le savoir.
    Âge : 32 ans
    Race : un humain, un vrai, un pur, en chair et en os (et en problème)
    Camp : celui où il se passe quelque chose d'intéressant (ou qui paye le mieux, à voir)
    Métier/Classe : ça se complique déjà un peu plus. Calyel aime changer de métier comme de chemise, selon son humeur du moment. Un jour on le trouvera tout sourire avec un air de menteur arracheur de dent à venter les mérites d'un étalage de concombres, le jour d'après ce même vendeur tranchera la tête de son client moyennant quelques sous. Opportuniste c'est un métier qui compte? Non? Bon alors dans ce cas, nous dirons qu'il est employé qualifié polyvalent.
    Arme: il possède un katana nommé Hariel, non il ne l'a pas volé celui-là, et il y tient énormément. C'est une arme tout ce qu'il y a de plus banale, sans dorure, sans moulure, seul la garde est gravée d'une rose noire aux pétales fanés. Il n'empêche Hariel d'être fiable et d'avoir toujours réussi à défendre la vie de son maître (non non il n'a pas de volonté propre).


▬ Un peu plus de précision
    Psychologique :
    Par où commencer? C'est un humain, alors il est difficile de dresser un portrait qui ne soit pas risible aux yeux d'êtres plus "parfaits", un mot qui n'a aucun sens à ses yeux. D'ailleurs peu de mots ont un sens concret pour lui. Non il n'est pas idiot, pas non plus ultra intelligent, dans la moyenne dirons-nous, c'est juste qu'il applique cette façon de vivre, comment elle s'appelle déjà? Ah oui, quelque chose comme le "je m'en foutiste". C'est exactement ça! Il se fiche de tout, de tout le monde, SAUF si cela a un quelconque intérêt. Il faut savoir que l'intérêt pour Calyel signifie "amusant." Quand je vous le dis qu'il ne voit pas les choses comme tout le monde!
    Le monde justement, parlons-en. C'est comme un vaste terrain de jeu dont il ignorerait les règles, le but étant de rester vivant à la fin. Pour l'instant il s'en sort pas mal, et ce peu importe qui croise sa route. Je l'ai dis, il se fiche pas mal de ce qui se passe autour de lui. Les petites (ou grandes) guerres entre royaumes? oui bon d'accord, ça donne du travail bien payé. Une chasse au Lycan? d'accord si le salaire est élevé. Quoi comment ça un goût prononcé pour l'argent? Il faut bien nourrir son homme! Et c'est sûr que ce n'est pas avec une cagette de poisson qu'on y parvient!
    Passons à son avis sur la question Lycan. Aux dernières nouvelles ces charmantes créatures seraient fruit de la folie humaine, elle même l'objet de la stupidité d'un ou deux idiots aux oreilles plus pointues que la normale. Bref, il s'en fou royalement! Humains, elfes ou lycans, c'est du pareil au même. Les humains, il ne les aime pas plus que ça, même si il appartient à cette race. Les elfes, on raconte qu'ils sont plus "sages", "intelligents" et autres foutaises de ce genre. Non mais c'est fort, comment des êtres si fiers peuvent se prétendre meilleurs après avoir cumulés autant de boulettes? Non parce que à bien y regarder, si un groupe de ces gens en manque de sensations fortes ne s'était pas amusé à jouer aux apprentis magiciens, on serait tranquille! C'est du moins la vision de Calyel sur le sujet. Et les lycans, c'est des lycans quoi. Du moment qu'ils ne l'embêtent pas, il ne les embête pas. C'est le concept du "tu me touche je te tue." Concept qui s'applique à toutes formes de vie. Quoi brute épaisse? Ah non, du tout! Ce serait plutôt du genre à fuir la vie en société. Mais étrangement, les gens ont tendance à s'intéresser de trop près à ceux qui désirent un peu de tranquillité après une dure journée de labeur. Cependant avec une lame sous la gorge, tout de suite ils savent se montrer distant et respectent le repos de leurs confrères. Incroyable n'est-ce pas? Calyel se range donc dans la catégorie des solitaires, estimant que compter sur les autres c'est déjà avoir un pied dans la tombe.

    Passons aux détails maintenant que nous avons survolé les grandes lignes. Calyel a un sérieux problème avec l'autorité, les règlements, la conception de bien et de mal communément admise par tous. Ce serait du genre à ne respecter qu'un seul crédo: "tout est permit, même l'interdit." Cette règle de conduite à malheureusement menée à de petites déviantes, oh rien de bien méchant, un léger problème de kleptomanie. Là encore je me dois de vous éclairer. On entend par kleptomane une personne dérobant des choses de manière convulsive. Pour Calyel c'est un tout petit peu plus que ça, puisque les "choses" comprennent également les femmes, les animaux, voir les orchidées des voisins. Et sachez que rien ne l'arrête, surtout pas les "liens sacrés du mariage", au contraire il serait du genre à revendre l'alliance. Mais attention, surtout il ne faut pas croire que c'est par amour, ou par le jeu du coups de foudre qu'il se comporte ainsi. Non, c'est juste qu'il aime les jolies choses (et les jolies personnes). Alors quand il en voit, il se sert, c'est tellement évident pour lui de faire ça. Ah oui, un autre détail, les jolies personnes, c'est aussi les hommes. Oh il n'est pas très regardant sur la question, hommes ou femmes, humains ou elfes, peu importe, c'est joli il le prend. Mais ne s'engage pas. D'ailleurs il serait plus penché du côté masculin de la question. Pour la simple raison qu'il ne risque pas de se retrouver un beau matin avec un enfant sur les bras. La famille? Ah la bonne blague! Allé dehors.
    Calyel est aussi un bon comédien, preuve en est sa capacité fulgurante à passer du vendeur de légumes à l'assassin accomplit en l'espace d'une soirée (le tout avec une bouteille d'alcool et une petite compensation pécuniaire). Il est donc menteur, pas beau parleur, ce serait plutôt du genre direct quand il faut demander quelque chose dans l'urgence. Sinon il possède une logique à toute épreuve, logique parfois incompréhensible pour ceux qui le fréquentent à ce moment. Et ses mots n'ont de sens que pour lui-même. Non il n'est pas encore fou (quoique), c'est juste qu'il n'aime pas être sérieux. Le sérieux, ce n'est pas le jeu. D'ailleurs il ferait un très mauvais soldat, et ce pour une raison très simple: il applique un autre concept, celui-ci plus connut, du "meurs à ma place". C'est donc un presque-lâche. Oui presque, parce que pas totalement quand même, si vraiment il le faut il combattra, mais si on pouvait lui éviter cette peine, dans l'absolu, ce serait bien quand même.
    A toutes ces qualités d'homme remarquable, on peut également ajouter une pointe de sadisme, un peu de mesquinerie, un penchant certain pour le côté inédit de la chose, on secoue vigoureusement et on obtient un Calyel!

    Oh mais avant de finir, il me reste un point à aborder: ses peurs, ses espoirs, ses rêves. Pour les deux derniers c'est assez simple, il n'y en a pas. Cet homme ne sait pas pourquoi il vit, mais il est certain de ne pas vouloir s'arrêter. Alors en attendant de trouver quoi faire de sa personne, il s'amuse. Et si la mort ne l'effraye que peu, l'ennuie le terrorise. Calyel ne survivrait pas à la routine, la monotonie d'une vie d'homme posé, marié, huit enfant, dans une ferme à labourer du matin au soir. Non il lui faut toujours de la nouveauté pour ne pas dépérir. C'est ce goût prononcé pour l'aventure, l'inédit et le hasard, qui font de lui un homme instable. Pas de maison fixe, pas de métier fixe, pas de petite-amie, pas même un chien fixe (normal il vole celui des autres). Il n'est pas contre l'amour ou l'amitié, du moment que ce n'est pas lassant.

    Physique :
    Ah le physique, l'apparence, le "miroir mon beau miroir". Déjà Calyel n'a pas de miroir, il n'est pas amateur de ces objets. Et il s'intéresse très peu à son apparence, le principal étant de ne pas avoir ni trop chaud, ni trop froid. D'ailleurs il possède une conception de la gêne relativement faible soit dit en passant. Bon alors, essayons de dresser un tableau du personnage qui ne luis pas trop péjoratif.
    Il mesure dans les 1.80 mètres (on vous fera grâce des détails trop précis), pour un poids certain qu'il a oublié. Il faut dire que notre homme n'est pas un amoureux de la médecine. Ses cheveux sont d'un bruns à la teinte variant selon les critères habituels (soleil, degré de propreté, etc), le plus souvent foncés. Ils lui arrivent un peu en dessous des épaules lorsqu'ils sont lâchés, crinière indomptable lui conférant un air sauvage, surtout au réveil. Alors là, il passe facilement pour un homme primaire, rustre de commerçant mal léché qui aurait oublié l'usage que fait le commun des mortels d'une brosse à cheveux! Pour éviter ce genre de contrariétés, il les attache le plus souvent, laissant quelques mèches tomber sur sa nuque et ses yeux. Des yeux verts d'ailleurs. Un beau vert émeraude teinté d'un éclat de malice (et parfois reflétant l'état d'ivresse de leur propriétaire), peu expressifs. Étonnant quand on connait la formule qui dit que les yeux sont une fenêtre sur l'âme. Calyel en serait-il dépourvu? Techniquement non, mais nous n'avons pas creusé aussi loin. A ses interlocuteurs il n'offre qu'un regard généralement neutre, dépourvu de sentiment mis à part l'ennuie. En revanche, si on parvient à capter son attention, alors c'est toute une palette d'expression qui s'offre à ce (mal)chanceux. Allant du "continues tu m'intéresse" au "toi, je vais te trancher la gorge". Sans être pâle ni trop bronzé, Calyel a une belle peau qui égale la couleur du miel, peut être même en égale t-elle le goût, va savoir. Ajoutons à cela des lèvres plutôt fines et pâles, s'étirant le plus souvent en un sourire moqueur ou mesquin (rarement autre chose). C'est bon on peut passer à autre chose? Non? Bon d'accord, physiquement parlant, musculature quoi. Ce n'est pas une armoire bourrée de muscles et de testostérones! C'est tout en finesse, oui monsieur, comme un pur sang. La noblesse en moins quoi. Ses divers emplois l'ont aidé à développer divers petits atouts, comme l'endurance, la souplesse, le charme irrésistible du vendeur qui finit toujours par vous faire acheter son produit, tout ça est à peu près au même niveau. Il n'a pas de capacité plus développée qu'une autre, et sans être un combattant hors pair, il sait manier le sabre et n'a rien à envier aux autres.

    Quand aux vêtements...est-il vraiment nécessaire d'aborder ce sujet? Non parce que si ça ne tenait qu'à lui, Calyel s'en passerait bien. Mais dans cette société on en est venu à dire que le port de vêtements était obligatoire, une obscure histoire de norme sociale et d'atteinte à la pudeur. Quand à savoir quel lien relie les deux...mystère. Bon, ses couleurs préférées sont le bruns, le vert, le blanc et l'or, parfois un peu de noir ou de bleu, mais sans plus. Pour dormir c'est kimono ample ou rien (selon si il dort seul ou pas). Pour l'été c'est un bas vert clair assez large lui aussi, large tissu blanc faisant office de "ceinture", haut vert lui aussi, ouvert sur le devant laissant voir son torse et son ventre. Ou alors une tenue vert foncé à la ceinture et aux bottes noires, agrémentée d'une veste sur laquelle sont cousus deux dragons dorés. Pas besoin de plus hein? Il est habillé c'est le principal.

    Votre passé :
    Il y en a qui ont des histoires fabuleuses, il leur arrive toujours quelque chose d'incroyable, une aventure hors du commun qui font d'eux de grands héros que l'Histoire retiendra. Et puis il y a les autres. Ceux du commun, les gens d'un banal déconcertant, des puces insignifiantes. Moi. Je suis né dans un endroit dont j'ai oublié le nom, que je n'ai jamais vraiment considéré comme ma maison. Il y avait moi, ma mère, mon père, mon frère aîné et ma petite sœur. Celui du milieu donc. Une position enviable. Toutes les responsabilités allaient sur Yhorël, et Crysta était la petite préférée. Moi on me laissait tranquille. Et je n'en demandais pas plus. On m'avait appelé Calyel, même pas le droit de choisir son prénom, c'est frustrant! Enfin, il est joli, je l'aime bien, alors je ne m'en plaindrais pas.
    Mes parents étaient paysans, banal. Notre vie était banale, ennuyeuse, et franchement je n'attendais qu'une chose: me faire la belle. Alors au lieu d'aider aux champs, j'allais courir les bois, jouer avec les gamins de mon âge abandonnés dans les rues, et je prenais une correction en rentrant. Supplément sermon s'il vous plaît! Le père me disait sans arrêt: "mais qu'est-ce qu'on va faire d'un sauvageon comme toi? On ne court pas tout nu dans les bois!" Oui parce que, à l'époque, j'allais à la rivière, donc je devais traverser les bois, et parfois je devais rentrer tellement vite que j'abandonnais mes vêtements derrière moi. Selon mes parents cela donnait une mauvaise image de notre famille. Comme si on se souciait des paysans de nos jours! Sauf pour les impôts, oui là on existait, je n'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs. En même temps, à six ans, on ne me demandait pas mon avis sur la politique économique du royaume. On ne me demandait d'ailleurs pas grand chose. De toute façon ce n'était pas intéressant, et quand ce n'est pas intéressant, je ne daigne même pas écouter la conversation que l'on tente de lancer sur le sujet. Ce comportement exaspérait mon père, et il me le reprochait souvent. Comment voulait-il que je l'écoute? Il me parlait sans arrêt des champs, des récoltes, des bêtes, et autres choses d'un ennuie mortel. Quand à ma mère, elle était douce, très gentille, comme une mère quoi. Elle soupirait souvent en apprenant mes bêtises de la bouche d'un voisin, mais ne me grondait jamais. Je n'irais pas dire que je ne l'aimais pas, ce serait mentir, c'est juste que je n'ai jamais été très famille. Mon frère allait reprendre la ferme, ma soeur serait mariée à un petit commerçant du coin, et moi on me donnerait un bout de champs quelque part, ou on m'enverrait à l'armée. Un sort d'un banal affligeant, prévisible, une vie toute tracée, je n'avais aucune raison de m'écarter de ce chemin. Pourtant c'est ce que j'ai fais.
    J'avais douze ans quand mon frère est mort, emporté par la maladie. Et autant dire que ça ne m'arrangeait pas du tout. Non pas que je n'aimais pas mon frère, seulement nous n'étions pas très proche, et puis c'était tellement courant les gens morts de maladie que son décès me paraissait presque prévisible. Je ne me souviens pas avoir pleuré, on m'avait dit froid et insensible, peut être était-ce vrai. Moi je ne m'en voulais pas. Mon frère était mort de façon banale, j'aspirais à une fin plus originale. Je n'irais pas dire que je n'ai pas peur de mourir, j'ai peur de m'ennuyer après. La mort est fascinante d'une certaine façon, elle est un mystère en soit, le découvrir me fera plaisir je le sais. Pour l'heure, je ne suis pas pressé d'y être.
    La suite de mon historie donc. Peu après la mort de mon frère, il fut décidé que j'hériterais de la ferme. On ne m'avait pas consulté, mon père avait simplement dit: "c'est ce qu'il y a de mieux pour toi." Personnellement j'en doutais. Alors j'ai fais ce que n'importe qui aurait fait à ma place: je suis parti. Je n'avais pas encore treize ans, j'ai quitté ma famille et cette vie ennuyeuse pour l'inconnu. Qu'il soit rose ou noir, peu m'importait, il était intéressant. Rien dans la poche sinon un paquet de gâteaux, j'ai été en ville, j'avoue m'être demandé si mes parents avaient de la peine. Les premiers jours furent difficiles, parce que le groupe d'enfants que j'avais rejoins se méfiait de moi. Ils m'ont dit qu'il n'était pas rare que des gens envoient des enfants parmi eux pour qu'ils se fassent attraper. On les envoyait alors dans des orphelinats ou autre établissement de ce genre, parce que des enfants errants donnaient une mauvaise image de la ville et du royaume. Je vivais de petits larcins, de courses poursuite dans les ruelles m'opposant à un commerçant furieux, et je dormais là où je pouvais. Cette vie m'amusait, chaque jour était un nouveau défi, une nouvelle partie d'un jeu qui commençait. Le but était de pouvoir se lever le lendemain et de recommencer sans se faire prendre. J'y arrivais bien, jusqu'à ce que je tombe sur plus fort que moi. Ce jour-là, je m'étais attaqué à un étalage de fruits et avais chapardé des pommes. Le marchand m'avais vu avant que je ne prenne la fuite et s'était mit à hurler en me pointant du doigt:

    -Au voleur! Arrêtez-le au voleur!

    Je me souviens parfaitement de mes impressions à ce moment précis. L'amusement, et aussi une pointe de mépris. Voleur, moi? Pas du tout. Je me contentais de prendre de quoi manger. Il n'y avait pas de prix indiqué sur cette étale, alors je ne faisais rien de mal. Je devais avoir quinze ans à cette époque, c'est ce que m'a dis Angela quand elle m'a attrapé. Elle était rapide, et bien plus dégourdie que ces idiots qui se lançaient d'ordinaire à ma poursuite. J'étais coincé dans un cul-de-sac, reprenant mon souffle, elle me bloquait le passage. Alors je lui ai lancé mes pommes, fourrés mes mains dans mes poches et je me suis adressé à un "adulte" pour la première fois depuis deux ans avec d'autres mots que des insultes:

    -C'est bon je les rends ces pommes.
    -Tu n'as pas honte de voler les braves marchands?


    Pas d'animosité, pas de reproches, elle m'avait posé la question en penchant la tête sur le côté et en souriant. Je me souviens lui avoir accordé un semblant d'intérêt, suffisamment pour l'avoir vaguement détaillé. Plutôt petite, des cheveux noirs attachés en une queue haute, et des yeux bleus très sombres. Je me souviens m'être moqué en constatant être plus grand qu'elle.

    -J'ai faim, je me sers.
    -On paye quand on est civilisé.
    -Oui eh bien je ne le suis pas, maintenant vous m'excuserez ma dame, j'ai autre chose à faire que de discuter avec vous
    .

    Première fois que je décochais une phrase aussi longue. Elle avait un certain mérite, je devais bien l'avouer. Comme elle ne désirait pas bouger, je me suis avancé, l'ai dépassé, et m'apprêtais à reprendre le cours normal de ma vie. Sauf qu'elle en avait décidé autrement. Ses mots resteraient gravés dans ma mémoire à jamais, ils paraissaient normaux aux yeux des autres, pour moi ils avaient une signification particulière.

    -Tu veux venir avec moi?

    Je m'étais retourné et l'avais détaillé avec plus d'intérêt encore. Le poignard retenu à sa cuisse, à peine visible sous sa jupe noire. L'épée qui pendait à sa ceinture, la fine cotte de maille qu'elle portait, et son regard plus froid qu'au premier abord.

    -Pourquoi s'encombrer d'un gosse comme moi?
    -Je n'en sais rien
    .

    Elle avait achevé de me convaincre. Et je l'ai suivi. Angela avait été mon tuteur, elle m'avait enseigné énormément de choses, et elle savait exactement comme tirer quelque chose de moi. Cette femme avait le don de me faire apprendre même ce qui m'ennuyait au possible. C'est comme ça que j'ai vaguement appris l'histoire de notre monde, que ma "race" (je n'aime pas ce mot) a été créée par les elfes, et qu'il y avait des lycans. Elle m'a aussi vaguement parlé de dragon. Ces derniers m'intéressaient plus que tout, j'aurais bien aimé en rencontrer un. Quand je lui en avais parlé, Angela avait éclaté de rire et m'avait expliqué qu'on ne revenait pas toujours vivant d'une rencontre avec ces créatures. Moi ça me convenait. Mourir sous les coups d'un dragon, c'était autrement plus intéressant qu'être emporté par la maladie.
    Les années qui suivirent furent consacrées à m'enseigner le maniement des armes, à développer mon sens du contact humain et surtout, essayer de remplir ma tête vide. Ce dernier objectif était de loin le plus difficile à réaliser selon Angela. C'est avec elle que j'ai rencontré un elfe pour la première fois. J'en garde un souvenir plutôt désagréable. Il m'avait toisé comme si je n'étais rien d'autre qu'un vulgaire insecte qui venait polluer son champs de vision. Et c'est aussi avec elle que j'ai fais face à un lycan pour la première fois. On avait reçu un ordre de mission qui demandait à ce qu'on s'en débarrasse. Mon tuteur était chasseur de prime. Encore aujourd'hui j'ai du mal à comprendre pourquoi tant de haine envers ce que nous avons créé. Enfin, je ne me suis jamais intéressé à ces histoires, et je doute que les comprendre m'avancera énormément dans la vie.
    Angela m'a annoncé un matin que nos routes se séparaient, qu'elle n'avait plus rien à m'apprendre. J'avais quelque chose comme vingt quatre ans. De la même façon que je l'avais suivis une dizaine d'années plus tôt, je l'ai quitté avec une nouvelle vision de qu'était "l'amusement." Courir les rue pour échapper à la garde et aux marchands me semblait bien dérisoire. Maintenant j'avais la possibilité de voir les choses à un niveau autrement plus élevé en travaillant pour diverses personnes. Ne jamais rester au même endroit mais y revenir, ne jamais garder le même emploi mais essayer un peu tout, c'était mieux. Oh oui beaucoup mieux. Toutefois, Angela n'avait pas réussi à me débarrasser de mon problème de kleptomanie, et je crois qu'elle avait laissé tomber l'idée. J'ai enchaîné les emplois et les missions, de même que les rencontres (pour certaines dont je me serais bien passé). Vendeur, mercenaire, chasseur de prime, moine, cuisinier, garde, coursier, écuyer, forgeron, menuisier, matelot, voleur, assassin, garde du corps, dompteur, acrobate, comédien, musicien, serveur,guide touristique, trappeur, et beaucoup d'autre encore. Je ne compte pas m'arrêter là, c'est certain.

    Je l'ai dis, mon histoire n'a rien d'extraordinaire, je ne suis pas homme à secret, et ceux des autres m'indiffèrent. Je n'ai pas d'ambition particulière, je ne veux même pas devenir célèbre. Qu'importe que l'Histoire ne retienne pas mon nom, si mon histoire à moi me satisfait au jour de ma mort.


    Signes particuliers : Il faut parler de son pêché mignon: la nourriture! C'est passionnel entre lui et elle, son seul amour, la seule divine création pour laquelle son cœur bat nuit et jour (oui car il rêve souvent de nourriture). Oh ces petites douceurs, que ne donnerait-il pour passer ses journées à en manger? Son obsession est telle qu'il serait capable de tuer l'idiot qui aurait l'audace de toucher à son paquet de gâteau. Et ce qu'il soit noble, elfe, dieu ou autre état stupide donné à une bestiole quelconque. Ses petites douceurs sont sacrées, on y touche pas!



• En ce qui vous concerne •
    Pseudo : j'en ai un nombre incalculable, mais c'est souvent choco sur les forums
    Âge : 19 ans
    Expérience RP : eu....jocker xD un an peut être plus, j'en sais rien et je sais pas ce que je vaut en matière d'écriture Razz
    Que pensez-vous du forum ? joli graphisme *o* (oui bon ok moi je trouve tout joli mais quand même), ça change de ce dont j'ai l'habitude et ça m'inspire xD on verra bien ce que ça donnera hein Wink
    Comment l'avez-vous découvert ? par le biais d'une de mes utilités (je dirais pas amis j'en ai pas ^^)
    Une remarque/critique/suggestion à nous faire ? là non rien ne me vient à l'esprit

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Dernière édition par Calyel Elikan le Ven 11 Juin - 22:27, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement   Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement I_icon_minitimeJeu 10 Juin - 22:10

Bonsoir & bienvenue, monsieur le presq'misanthrope /o/
Bon début de fiche, bon courage pour la suite.


(ps : kleptomane, avec un k ^^')
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MessageSujet: Re: Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement   Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement I_icon_minitimeJeu 10 Juin - 22:12

(ah désolée pourtant il m'a pas compté la faute =/)

Merci pour l'accueil ^^
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MessageSujet: Re: Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement   Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement I_icon_minitimeVen 11 Juin - 22:10

Ta fiche est-elle terminée ?
(Elle m'en a tout l'air, mais comme tu n'as rien précisé je préfère quand même demandé au cas z'où)
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MessageSujet: Re: Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement   Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement I_icon_minitimeVen 11 Juin - 22:11

oui oui j'ai terminé ^^
à moins que quelque choise soit à changer ?
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MessageSujet: Re: Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement   Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement I_icon_minitimeVen 11 Juin - 22:24

Nan ça me convient comme ça !
J'aurais juste deux petites remarques à faire concernant ta fiche :

Calyel Elikan a écrit:
Oh il n'est pas très regardant sur la question, hommes ou femmes, humains ou elfes (non pas lycans il ne pousse pas le vice jusque là)

Déjà, la plupart des lycans sont tout à fait capable de se fondre dans la masse si tel est leur désir. Donc il est fort probable que tu ne sois capable de faire la différence entre homme et lycan, pour la plupart d'entre eux en tout cas.

Calyel Elikan a écrit:
En même temps, à six ans, on ne me demandait pas mon avis sur la politique économique du pays

Pays et Royaumes sont deux notions différentes. En l'occurrence ici, il n'y a pas de pays, juste des royaumes ; )

Autrement, ta fiche est agréable à lire car très peu de fautes. Pis Veit' va être content de voir un humain j'pense x)
Comme les trucs que je t'ai signalé sont pas très importants, je te valide de suite, cependant ce serait fun si tu pouvais modifier, c'est pas comme si c'était de gros truc à retoucher.

Tu peux donc à présent aller polluer le forum (et surtout les parties rp !) de tes posts, m'sieur. Bon jeu parmi nous =)
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MessageSujet: Re: Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement   Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement I_icon_minitimeVen 11 Juin - 22:26

Oui sans problèmes je change ça ^^
J'ai bien l'intention de rp, c'est quand même Rayne qui m'a embarqué ici xD alors je vais le harceler de ce pas (What a Face)

Ah et....je suis une fille à la base x) ça fait bizarre de se voir appeler monsieur oÔ

Merci ^^
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MessageSujet: Re: Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement   Calyel Elikan, ou l'art de s'ennuyer continuellement I_icon_minitime

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